RGO

Le reflux gastro-oesophagien et les solutions en micronutrition

 

 

 

Définition du reflux gastro-œsophagien (RGO)

Il correspond à une remontée dans l'œsophage d'une partie du contenu digestif, sucs gastriques acides ou un complexe de sels et acides biliaires, entraînant principalement une sensation de brûlure, irritation et toux, mais dont les symptômes peuvent être en fait très divers.

La cause principale est un mauvais fonctionnement du sphincter œsophagien inférieur mais il peut aussi être la conséquence d'une hernie hiatale.

Il touche à peu près 30% de la population adulte en Europe, pratiquement un homme sur deux au-delà de 50 ans.

25% des nourrissons présenteraient un véritable reflux acide différent de l'adulte et pouvant guérir spontanément au fil de l'évolution et de la croissance.

 

Les symptômes devant évoquer un RGO

 

Chez l'adulte

  • brûlures
  • régurgitations acides voix enrouée
  • mal de gorge chronique
  • asthme survenant la nuit
  • problèmes dentaires
  • toux chronique
  • mauvaise haleine

Chez le nourrisson

  • régurgitations excessives
  • pleurs
  • refus de boire
  • troubles du comportement

Le symptômes tels qu'une difficulté à avaler, douleur à la déglutition, toux et vomissements, perte de poids, expectorations contenant du sang peuvent évoquer une complication majeure du reflux et doivent amener à consulter.

 

Les  sujets à risque

  • personnes présentant une hernie hiatale
  • femme enceinte
  • personne obèse ou en surpoids
  • personnes âgées de 50ans et +
  • personnes atteintes de sclérodermie

 

La prévention, la prise en charge...

La prévention passe tout d'abord par des conseils d'amélioration de l'hygiène de vie. En effet, le surpoids, le tabagisme, le stress sont autant de facteurs de risque qu'il faut prendre en charge. On cherchera donc à perdre l'excès de poids, éviter les repas gras et copieux, diminuer ou mieux encore arrêter le tabac, éviter la tension, le stress, et réduire al consommation d'alcool.

 

Certains aliments peuvent entraîner:

  •  une aggravation du reflux (chocolat, menthe, y compris l'huile essentielle souvent utilisée pour améliorer l'haleine, alcool, thé, café)
  • une irritation de la muqueuse (certains légumes comme les oignons, les épices, certaines plantes aromatiques, les boissons alcoolisées à jeun, le café et le thé en excès).
  • une acidité gastrique (produits laitiers gras comme le fromage ou le lait entier, d'une façon générale les aliments gras, les boissons gazeuses, les agrumes).

On cherchera donc en thérapeutique à avoir une action sur le péristaltisme intestinal, une action protectrice de la muqueuse, ainsi que sur les spasmes.

La phytothérapie est assez intéressante dans ce contexte. Les infusions de mauve, guimauve, orme et plantain protègent le tissu des agressions acides.

La réglisse facilite la formation du mucus qui tapisse la paroi de l'estomac et la protège de l'acidité du suc gastrique. Elle présente également des propriétés anti-inflammatoires.

Les solutions allopathiques concernent les antiacides ainsi que les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). Ces derniers entraînent un trouble de l'absorption du calcium dont la grande majorité est absorbée en milieu acide stomacal. L'absorption du magnésium est également concerné. Il faudra donc s'orienter vers la prescription de sels de calcium organiques généralement bien assimilables et de sels de magnésium sous forme organique ou retard afin d'en faciliter l'absorption tout au long du tube digestif.

Une complémentation adaptée en fibres prébiotiques et en probiotiques pourra contribuer à rééquilibrer la flore endogène. En effet, la modification de l'acidité gastrique provoque une disparition de la flore dominante bifidogène au profit d'une flore plus pathogène. Cela entraîne des troubles fonctionnels intestinaux et contribue à aggraver la diminution de l'absorption des oligo-éléments.

Enfin, il ne faut pas sous-estimer la capacité du mental d'interférer avec le fonctionnement normal de la sphère gastro-intestinale. Le déficit en magnésium des patients sous IPP y contribue.

Une prise en charge de la gestion du stress par des méthodes de relaxation, de la cohérence cardiaque, s'impose.

Enfin, le médecin pourra également s'orienter vers une prise en charge chirurgicale.